lundi 25 décembre 2017

Regarder : la blancheur du monde


Forever immigrant / Marco Godinho / Biennale Lyon 2017





Synclastic/Anticlastic  / Hector Zamora  et Forever immigrant / Marco Godinho / Biennale Lyon 2017


A la Sucrière, dès les premiers pas, il semblait basculer dans un monde de blancheur, d’imaginaire (bien que tout renvoyât à des réalités bien concrètes : l’interconnexion, la communication, les migrations, l’avenir de notre planète). Cependant tout portait à prendre connaissance et conscience en baignant dans une mer de bien-être et de bienveillance. Tout circulait, rien ne bousculait. Ce n’étaient qu’invitations au voyage, aux perceptions, aux émerveillements.
A la sortie, nous attendaient un ciel crasseux, des flaques, des averses, les démarches décidées de mecs en costards noirs, les silhouettes tendances happées par des affaires à faire, les formules à 6,99 euros (soda et viennoiserie compris), l'alignement implacable d'habitats donnant sur des centres d'achats. Des pôles, des zones, des cités.

Qu’importe : nous avions intégré la blancheur et nous l’avions gardée précieusement quelque part au fond de nous. Nous savions que nous pourrions retrouver la mémoire de ce monde immaculé, lent, un monde qui invitait à rêver, à explorer, à méditer, à penser global, à penser écologie, les yeux grands ouverts sur l'univers, ses ombres, ses reflets, ses murmures et ses fascinantes manifestations. 

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