jeudi 28 décembre 2017

Lire : oser se lancer



Balanceakt / Karen Holländer /Fondation Essl / Vienne / 2014

C’est normal, avant d’entreprendre, on hésite, on se sent un peu tanguer. On se pose des tas de questions, on doute. On sent son corps qui instinctivement se met à esquisser de petits pas en arrière. Dans ces moments-là, lire la liste des peurs dressée par Elizabeth Gilbert est un vrai bonheur :

Vous avez peur de n’avoir aucun talent.
Vous avez peur d’être rejeté, critiqué, ridiculisé, incompris ou – c’est le pire – ignoré.
Vous avez peur qu’il n’y ait aucun marché pour votre créativité et qu’il soit donc inutile de la cultiver.
Vous avez peur qu’un autre ait déjà fait la même chose que vous, en mieux.
Vous avez peur que tous les autres aient déjà fait la même chose que vous, en mieux.
Vous avez peur que quelqu’un vole vos idées et vous préférez donc les garder éternellement cachées de tous.
Vous avez peur de ne pas être pris au sérieux.
Vous avez peur que votre œuvre ne soit pas assez importante politiquement, émotionnellement ou artistiquement pour changer la vie de quiconque.
Vous avez peur que vos rêves soient ridicules.
Vous avez peur de considérer rétrospectivement un jour vos tentatives créatives comme une énorme et stupide perte de temps, d’énergie et d’argent.

Et ainsi de suite pendant encore plus d’une page. E.G. conclut avec beaucoup de bon sens  :

Ecoutez, comme je n’ai pas toute la journée, je ne vais pas continuer cette liste de peurs. Elle est sans fin, de toute façon, et elle est déprimante. Je vais juste la résumer ainsi : ça [la créativité] fait peur, très, très peur.

Au final, ce que le bon sens dicte, c'est qu'on peut faire les choses malgré la peur, mais que c'est certainement moins grave que de ne pas les faire par peur.


E. Gilbert, Comme par magie. Vivre sa créativité sans la craindre, Calmann-Levy, 2015

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