dimanche 2 juillet 2017

Vivre : l'insoutenable fragilité des choses


Naples / face à l'entrée de Santa Chiara

Avant-hier soir sur Arte, quelques images de «Mourir pour Mossoul».
On y suit une équipe d'infirmiers armés.
Ils sont face à un tas de cadavres, dans une rue pulvérisée.
Un tas d’où surgissant des enfants, de trois, quatre ans, peut-être.
Les petits se lèvent, désorientés, et chancellent dans les décombres.
Ils sont en train d'enjamber leurs parents, probablement.
Deux bras en sursis s’agitent au-dessus du tas.

Peut-il y avoir plus grande solitude que celle-là,
à ce moment précis, celle de ces enfants livrés à la poussière et au désarroi ?
Peut-on se retrouver plus perdu plus désarmé que ces enfants, que ces bras-là?
Les secourir, c’est affronter les tireurs embusqués.
L'équipe, à quelques mètres le sait
et pèse le pour, et pèse le contre.
En appelle à Dieu face à tant de démence.
Qu’en sera-t-il de ces enfants? 
Quel avenir pour leurs souvenirs?
Les questions tournoient dans la mémoire, 
bien après la fin du reportage.


Le sort est si fragile parfois.  
Une marionnette suspendue à des fils de soie.



3 commentaires:

  1. J'ai rencontré des enfants soldats. Ils grandissent dans la peur, et dans cette contrainte de la destruction. Et s'ils peuvent en sortir, ils restent meurtris à jamais. Les enfants ne devraient jamais subir ces traumatismes. Mais le monde n'a toujours rien compris et ne comprendra sans doute jamais rien. Heureusement, il y a des adultes pour les guider et leur faire entrevoir un peu d'espoir... Bises alpines.

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  2. Tout être humain a droit à la paix et à la dignité. Pour les enfants, c'est encore plus vrai. C'est lacérant, de voir ce qu'ils doivent endurer en temps de guerre. Ces tout petits que les infirmiers armés ne pouvaient pas aller sauver immédiatement, c'était l'enfer de l'enfer. comment pouvoir réparer cela? est-ce réparable? Ces images difficiles à oublier.
    Cependant, je te souhaite une belle soirée, chère Dédé et bon début de semaine (en fait : bonne semaine!) D.

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  3. C'est un sujet sensible et brûlant.
    les enfants sont les premières victimes innocentes de la folie des hommes...
    On se sent terriblement impuissant devant ces reportages.
    la seule réponse à notre portée est d'essayer de rajouter de l'amour et de la paix au monde.
    C'est dérisoire, mais mieux que d'y rajouter de la violence et du négatif.
    Bisous espérants
    ¸¸.•*¨*• ☆

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