dimanche 14 mai 2017

Vivre : sans condition


Pavillon chinois (détail) / Potsdam

Il y a certains jours gavaldiens, où « je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part ». 
Ces jours-là, je reconnais ma mélancolie 
mais je pressens qu’il y a, dans ce désir langoureux du désir d’autrui, 
quelque chose de tragique et de bête tout à la fois. 
Car, dans le fond, ces jours-là, je suis moi-même déjà quelque part, 
je suis une personne entière, qui vit à l'indicatif présent 
et qui n’a pas besoin de conditionnel pour être pleinement au monde.

Ce mode traître qu’est le conditionnel, je commence à m'en méfier intensément.

4 commentaires:

  1. Comment être pour quelqu'un qui est à quelque part alors qu'on n'arrive pas toujours à être soi pour soi-même. ;-) Comme tu le dis, le désir de l'autre n'est pas forcément très constructif dans l'existence...les autres peuvent nous faire du mal, il faut parfois s'en protéger. Ils peuvent aussi faire du bien mais pour combien de temps? Il faut un juste dosage dans les attentes que l'on met chez autrui. Merci Dad d'être comme tu es, sur nos blogs et sans doute dans la réalité. Bises alpines.

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  2. Merci pour tes mots. Et... bon début de semaine, chère Dédé, qu'elle te soit aussi douce que possible, malgré les chausse-trappes de la vie (professionnelle). Prends bien soin de toi! D.

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  3. Le conditionnel est dangereux, on peut passer sa vie à attendre avec des "si", je connais bien...

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