mardi 28 février 2017

Habiter : ce que dit la maison…


Ornement funéraire (?) /Musée archéologique d'Heraklion 


Tendre l’oreille aux bruits, à tous les bruits qui sont ceux de la maison.

Ecouter cette large palette de sons
- pas de mots, pas de télévision, pas de chanson –
rien que les sons qui sont le babil de la maison.
La mise en marche du réfrigérateur.
Le hoquet que crée son arrêt soudain.
La goutte tombant au fond de l’évier.
Le craquement d’un meuble, le choc d’un insecte.
La chute mystérieuse d’un objet.

Et ce qui provient du dehors. Le train, tout là-bas.
Les trilles, timides ou joyeux. Un aboiement ou deux.
Un martèlement, un chantier au loin.
Les cloches, scandant les heures, ou annonçant une célébration.
Rester présente, rester là, dans ce qu’on appelle silence
et qui n’en est jamais un.


Rester écouter le langage de la maison. 

4 commentaires:

  1. Se concentrer sur l'écoute des bruits familiers, c'est être dans ce fabuleux moment présent qui fait tant de bien à l'âme
    ¸¸.•*¨*• ☆

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    1. Oui, l'univers des sons familiers est rassurant, fabuleux et ... c'est un plaisir gratuit, en plus!

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  2. J'aime bien écouter les bruits familiers. Mais malheureusement mes voisins du dessus font beaucoup de bruits qui ne me sont pas familiers. Et rien à faire, leur dire les choses n'améliorent rien.

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    1. Oh je compatis : c'est dur, les pollutions sonores, ces gens qui ne respectent pas l'environnement sonore des autres. On se sent envahi chez soi. c'est une forme de violence sournoise. Peut-être qu'ils vont déménager prochainement ? Je te le souhaite en tous cas! D.

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