mardi 18 octobre 2016

Vivre : let it be / 6




Il a 27 ans. Il aime bien boire et bien manger. Et comme il vient de réussir ses derniers examens (durs durs examens), on a décidé de lui offrir une virée gastronomique avec visite de cave à la clef.

Il apprécie le vin de la maison G*** au Piémont. Qu'à cela ne tienne : j'envoie un mail à ladite maison pour leur demander s'ils sont ouverts le week-end et s'ils vendent également sur place des bouteilles de leurs vignobles toscans.

Je reçois la réponse sous forme d'une longue tirade dans un italien ampoulé. Non, ils n'ouvrent pas les fins de semaine, et pas les jours fériés. Non, ils ne vendent pas leur vin sur place : il faut s'adresser pour cela aux meilleures œnothèques (y compris pour leurs vins toscans dont ils précisent les appellations exactes). Non, ils craignent de ne pas pouvoir faire visiter leur cave en raison de la forte demande actuelle. Ils craignent que l'attente ne soit d'un mois en ce moment. Et, tout bien regardé, ils craignent également que ce ne soit complet durant le prochain trimestre.

Euh, est-ce qu'ils ne craindraient pas aussi d'attraper la grosse tête ? Leur snobisme ridicule serait-il une touche de marketing supplémentaire pour faire monter des prix déjà délirants ? Dans tous les cas, ils m'ont fait penser à l'artiste Piero Manzoni ... rien de nouveau sous le soleil depuis 1961....

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